On n'est jamais mieux servies que par soi-même
J'ai vécu dix ans avec un homme qui n'était pas très branché fleurs. Il préférait les plantes ( bien-bien vertes, ou un bonzaï, le truc joli au demeurant, mais pas très excitant ), parce que ça ne fane pas en trois jours. C'est pas faux, il faut bien le reconnaître mais c'est quand même un peu triste, une vie sans fleurs. Je dois pouvoir compter sur les doigts d'une main le nombre de bouquets reçus. C'est un peu l'ironie, quand on sait que j'ai grandi avec l'image de mon père qui offrait a minima une rose chaque dimanche à maman et qu'il me semblait que c'était la norme dans un couple.
Bon, manifestement, ça ne l'était pas.
Inutile de vous dire que ça ne vient à l'idée de personne de m'en envoyer - le livreur avec un gros bouquet dans les bras qui sonne à votre porte, c'est pas pour moi non plus - donc je me l'auto-dis avec des fleurs. Je ne pousse pas le bouchon jusqu'à me faire livrer des fleurs - encore que, un jour, il faudra - mais quand je passe devant des petits bouquets de tulipes, je me fais plaisir.
C'est beau, c'est frais, c'est gai.
Hier je suis passée chez Jardiland, et j'en suis ressortie avec une véritable beauté.
Oui bon, moquez-vous, c'est une plante.
Mais ce rose, ce pot offert, et le fait de savoir que c'était un curcuma, oui un curcuma en Bretagne, ça m'a bien plu.
Ca a l'air d'être peu mais c'est beaucoup : c'est s'offrir quelque chose, pour se faire plaisir. Ca a l'air d'être peu mais c'est beaucoup.